CHOISIR ET INSTALLER SA CLIMATISATION

Pour choisir et installer sa climatisation, il faut comprendre que les premières climatisations, appelées au début du 20ème siècle système d’air conditionné, servait uniquement à refroidir une zone pour accentuer le confort des occupants, il s’agissait d’une innovation fantastique pour l’époque, et les ingénieurs de cette même période ne travaillaient aucunement sur la notion d’économie d’énergie, ou de fonction réversible. Nous étions donc sur un fonctionnement linéaire appelé « on/off » ou encore « tout ou rien », travaillant avec une sonde d’ambiance indiquant au compresseur si la température de consigne était atteinte ou non, et le cas échéant, il s’arrêtait de fonctionner, attendant une baisse de température dans la zone concernée avant de redémarrer son cycle de compression. 3 conséquences découlent de cela…la première est la surconsommation d’énergie puisque travaillant sur une plage de puissance élevée pour atteindre la température souhaitée par l’utilisateur, la notion de COP était complètement inexistante. La seconde est l’usure prématurée du compresseur, qui n’arrête pas de se mettre en route, s’arrêter, se réenclencher. Enfin, la troisième est vous l’aurez sans doute compris le confort de l’occupant, qui se voit altéré dans la mesure ou l’humidité de la pièce remonte considérablement en phase d’arrêt du compresseur, ceci multiplié par une succession de marche/arrêt avec entre chaque phase une baisse de la température, rend la notion de bien-être impossible, ayant toujours la sensation d’un courant d’air froid en mode chauffage.

Ainsi, un bilan thermique sera vivement recommandé, que nous abordons d’ailleurs dans cette page : CLIQUEZ ICI

De toute manière, à ce jour, très peu de fabriquant ne propose de climatiseur froid seul et/ou non-inverter, ce qui vous facilitera déjà la tâche !

Il faut donc prendre en compte ces éléments :

• Situation géographique de l’habitation : on n’optera pas pour le même produit dans le Nord de la France que dans le Sud, on sera plus attentif au COP à – 7°C et puissance calorifique restituée que l’inverse :

• Superficie/volume de la pièce: le besoin ne sera pas pareil pour une pièce de 15 m² que pour une autre de 50m², et le nombre sera déterminant quand au choix des unités (mono-split ou multi-split, climatiseur gainable ou split mural). La hauteur sous plafond a également un rôle déterminant surtout lorsque l’on souhaite chauffer une pièce

• Chauffage principal ou d’appoint : Si vous souhaitez utiliser une pompe en chaleur en relève d’un poêle à bois la nuit, pour maintenir une température de 19°C dans le salon, le choix sera différent que si vous pensez en faire votre chauffage principal

• Orientation de chaque pièce : en hiver si votre pièce est explosée plein sud, il faudra tenir compte de l’apport calorifique de cette source de chaleur, tandis qu’en été, il faudra au contraire l’estimer ou la réduire car elle sera un frein au refroidissement de la zone exposée

• Isolation thermique : qu’il s’agisse des combles, faux plafonds, cloisons, murs porteurs, ou encore des vitrages, l’isolation thermique est un point clé au calcul de puissance d’un appareil d’air conditionné et peut diminuer le besoin jusqu’à 50%

• Présence ou installation d’une VMC double flux : ce système de ventilation est équipé d’un échangeur thermique qui réchauffe à l’aide de la chaleur de l’air vicié présent dans l’habitation, l’air neuf récupéré de l’extérieur, donc une source de chaleur supplémentaire

• Nombre d’appareils électriques : ordinateur, téléviseur, machine à laver, amplificateur, box internet, décodeur…sont autant de matériel générant une source de chaleur indiqué sur chacun en watts, à indiquer dans le tableau du bilan thermique

• Eclairage : calculer l’énergie restituée en watts de chaque ampoule permettra d’affiner le bilan thermique

• Nombre de personnes occupant la pièce : le corps humain génère entre 110 watts à 300 watts en fonction de son activité dans un logement, il est important d’en tenir compte car pour une grande famille cela à son pesant d’or

• Type de pièce à traiter : on ne demande pas la même température dans une chambre à coucher que dans une pièce de vie, tout comme nous n’avons pas le même degré d’acceptation du niveau sonore d’un appareil présent dans une chambre au moment de dormir, que un salon avec cuisine ouverte au moment de préparer le repas !

• Débit d’air : le calcul de la puissance ne suffit pas si la quantité d’air qui passe dans l’échangeur n’est pas suffisante ! Ce dernier est intégré dans les différents bilans thermiques que l’on vous proposera

• La qualité sonore de l’appareil : la perception de la pression sonore varie selon les personnes, nous n’avons pas du tout la même tolérance ou sensibilité au bruit. Il faudra pour les plus sensibles choisir des modèles allant de 16 à 19 dba contre 20/21 pour d’autres utilisateurs moins gêné. Pour les unités extérieures, faites attention aux copropriétés et leurs règlements, si vous êtes proche d’un voisin, il faudra essayer de choisir une unité extérieure des plus silencieuse et qui régulera rapidement

• La puissance absorbée donc le COP : pour les plus soucieux à vouloir payer le moins possible la note d’électricité, largement augmentée par l’utilisation du chauffage, il faudra vous retourner vers des appareils dotés d’un coefficient de performance de plus de 4, ce sera par contre au détriment du prix d’achat du climatiseur car cette performance est uniquement disponible dans les produits haut de gamme. Certains seront surtout coincés à cause de leur tableau électrique et/ou puissance totale attribuée par EDF, comme dans certains mobil homes, il faudra opter pour un climatiseur de qualité utilisant des disjoncteurs courbe D pour limiter la consommation électrique en phase de démarrage.

• L’esthétique : le choix du design de l’unité intérieure arrive plus ou moins rapidement dans la phase de sélection d’un climatiseur, certaines personnes privilégieront la modernité et dimensions aux performances, d’autres l’inverse. Le choix est à ce jour important, entre façade gaufrée, noir ou blanc laqué, avec moteur de façade intégré…

• Les contraintes techniques : il faut surtout ne pas oublier les propriétés d’installation du matériel en adéquation avec l’habitation, passage dans les combles uniquement ou vide sanitaire, mur en pierre de 70cm, aucune évacuation d’eau usagée à moins de 20 mètres…ces dernières auront une impact sur l’emplacement du groupe extérieur et de l’unité intérieure, influant donc sur les caractéristiques de l’ensemble, comme notamment la longueur totale de liaisons frigorifiques acceptées ou la longueur maximal par unité dans le cadre d’un multi-split.

• RT 2005 – RT 2012 – RT 2020 : enfin, si vous êtes éligible à l’une de ces réglementations thermiques, vous devrez demander conseil à un bureau d’étude ou regarder le compte rendu de l’étude thermique qui aura obligatoirement été rédigé par un professionnel avec la construction du logement. Une puissance totale dédiée au chauffage sera imposée, vous devrez l’appliquer en suivant les conseils communiqués sur le choix du matériel ou en respectant la valeur calculée.

• Le budget : il est évident que ce sera le point névralgique qui permettra la sélection d’un équipement thermodynamique. Sur le secteur du résidentiel, plusieurs cas sont constatés, avec tout d’abord le « pas cher » que l’on trouve dans certaines enseignes de la grande distribution, GSB, souvent des marques totalement inconnues. Ensuite, le client soucieux de trouver le meilleur rapport qualité-prix, il cherche l’équilibre parfait entre fiabilité et performance du système et coût de revient et d’utilisation. Enfin, la personne privilégiant le haut de gamme, que ce soit pour des raisons d’esthétisme et/ou de performances, elle prendra la marque la plus coûteuse à l’achat pour être sûr d’avoir fait le bon choix et être le plus serein possible quant aux éventuels ennuis constatés sur la durée pour une pompe à chaleur traditionnelle.